Lanterne rouge du Championnat depuis dimanche à 10 journées de la fin, l'AJ Auxerre va mal et voit de plus en plus la Ligue 2 se rapprocher. Une L2 qu'Auxerre n'a plus fréquenté depuis 1980.

Pour croire au miracle du maintien, les dirigeants auxerrois ont décidé de se séparer de l'entraineur Laurent Fournier et de faire appel à Jean-Guy Wallemme pour tenter de sauver le bateau percé. Un changement d'entraineur qui est un évènement rare pour l'AJA comme aime à le rappeler Guy Roux, Mais plus que ce changement, c'est surtout au niveau de la direction que le bat blesse. Des guerres d'égos semblent détruire le club en interne où chacun veut conserver sa part du club. Le retour des historiques (Bourgoin, Hamel, Roux) n'a donc pas entrainé la spirale positive attendue.

A ce titre, la mission de Laurent Fournier s'est avéré compliquée tellement on lui a savonné la planche en contestant régulièrement ses choix et ses décisions. Après lui avoir confier les clés de l'équipe, le désormais ex-coach auxerrois s'est retrouvé devant une situation où il n'avait pas la solution. Peut-être, n'a t-il pas assez affirmé son autorité devant la classe dirigeante en demandant soit qu'on le laisse travailler, soit qu'on le foute dehors.

Surtout, l'AJA a aussi pêché par une ambition démesurée, qui ne lui ressemble pourtant pas. Après un bon début de saison et la révélation d'Alain Traoré notamment, les dirigeants auxerrois se sont aussi vus plus beaux qu'ils ne l'étaient. Bourgoin affirmé même à ce moment-là que l'AJA pouvait viser la Champion's. Or, Auxerre n'a pas un effectif aussi riche qualitativement.

Au fil de la saison, l'AJA s'est délité pour en arriver là, à une dernière place peu digne de son standing. Car l'AJA, ce club à part dans sa gestion, encore loin du foot business, est un historique de la L1. On se souvient de sa fabuleuse année 1996, conclut par un doublé Coupe / Championnat. On se souvient aussi d'Auxerre, digne représentant français en C1 et ceci dans un passé par si loin mais qui semble bel et bien révolu pour l'AJA car l'avenir apparait peu ensoleillé du coté de l'Abbé-Deschamps. Désormais, il faudrait un miracle pour sauver l'AJA qui a besoin de plus de points en 10 journées qu'elle n'en a conquis durant 28 matchs. Un miracle donc ou le purgatoire. Un miracle ou plus rien.