Jeu de Pied

Jeu de Pied : petit blog d'un amateur qui donne son avis sur l'actualité foot.

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mercredi, juillet 4 2012

J'ai aimé l'Euro ...

L'Euro 2012 s'est achevé dimanche et il est l'heure de dresser un rapide bilan, le mien, sous forme de j'ai aimé / j'ai pas aimé.

- J'ai aimé la qualité de jeu durant cet Euro - J'ai aimé voir des buts dans tous les matchs de groupe - J'ai aimé le premier 0 à 0 de la compétition entre l'Italie et l'Angleterre avec du très bon jeu - J'ai aimé le comportement général des équipes, jouant avec leurs valeurs - J'ai aimé les supporters, pour l'ambiance notamment ceux de l'Irlande et la Suède toujours derrière leur équipe même quand celle-ci était éliminée - J'ai aimé la classe des joueurs : Iniesta, Pirlo, Modric - J'ai aimé les "vieux" au top : Buffon, Pirlo, Shevchenko - J'ai aimé l'attitude des stars, au service de leur pays : Ronaldo, Ibrahimovic - J'ai aimé l'arbitrage, très bon durant la compétition - J'ai aimé Prandelli, son style et le style qu'il a su insufflé à l'Italie

- Je n'ai pas aimé les Pays Bas, décévant et sans état d'esprit - Je n'ai pas aimé voir les 2 pays organisateurs éliminés dès la phase de groupe (dommage pour la fête) - Je n'ai pas aimé le comportement de certains joueurs français et surtout l'ampleur médiatique qui en a suivi - Je n'ai pas aimé le calendrier ne donnant pas le même nombre de jours de repos en phase finale pouvant créer un déséquilibre

10 points positifs / 4 points négatifs, bilan : j'ai aimé l'Euro 2012.

lundi, juillet 2 2012

L'Espagne écrit son histoire

L'Espagne remporte l'Euro 2012 à Kiev et conserve son trophée, une première. Surtout, l'Espgne réalise une performance inédite en faisant le triplé Euro - Coupe du Monde - Euro. En gros, depuis 4 ans, l'Espagne gagne tout. En 2008, l'Espagne avait un palmarès quasi vierge avec un seule victoire internationale avec l'Euro 64. Aujourd'hui, tout a changé et l'Espagne s'impose comme LA nation forte du foot actuel. En tout cas, elle marque de son empreinte l'histoire.

Avec cette nouvelle victoire, l'Espagne devient, avec l'Allemagne, la nation qui totalise le plus de Championnat d'Europe, 3 au total. Pour y arriver, l'Espagne a encore une fois misé sur son formidable jeu de passe et de conservation collective. Pour les néophytes, cela peut paraitre énervant et même être associé à de l'anti-jeu mais ce qu'arrive à faire cette Espagne-là est fantastique. Les déplacements des uns permettent de créer le décalage pour un autre. Xavi et Iniesta trouvent des passes incroyables que même à la Playstation, on ne trouve pas forcément.

Cette Espagne est consacrée reine. Pourtant, au début de la compétition, on se demandait si elle avait encore faim de titre, la même abnégation à aller chercher la victoire. La réponse est tombée, nette et sans bavure. L'Espagne est une très grande. Surtout, elle s'est appuyée sur une assise défensive solide. En l'absence de Puyol, Ramos a montré qu'il était désormais le nouveau patron derrière. Jordi Alba a été une belle révélation. Busquets et Alonso sont deux infatigables. Alonso est par ailleurs très précieux dans le jeu long, pour amener cette diversité qu'a besoin l'Espagne.

Car oui, le jeu de l'Espagne est fait d'une seule façon. Passes courtes, passes courtes, passes courtes. Les équipes en face sont prévenues, préparées mais n'y arrivent pas. Pourtant, dans cet Euro, l'Italie et la Croatie en phase de poules avaient inquiété cette équipe. On l'a pensé usé physiquement. Mais non, l'Espagne est juste sûre d'elle. Elle s'est gérée une compétition. Et hier, la maitrise de la finale l'a prouvée. L'Espagne est une championne.

L'Italie, en face hier soir, malgré l'ampleur du score, n'a pas à rougir. Le match a basculé pour elle à l'heure de jeu définitevement du mauvais côté quand Motta s'est blessé et laissé ses copains à 10. Avant ça, l'Espagne s'était déjà affirmé. Les Italiens ont inquiété les Espagnols mais dans les bois, l'Espagne a un San Iker que l'on ne trompe pas facilement. Et puis, l'Italie a aussi été pris par l'évènenement, principalement Balotelli. Il a voulu trop en faire, être à lui seul le guide de son pays. Il n'a pas réussi mais il doit apprendre de cette finale. Cette défaite ne doit pas faire oublier que l'Italie aura réalisé un Euro magnifique et proposant une très grande qualité de jeu. Prandelli, en 2 ans à la tête de la Nationale a parfaitement mis en place son projet. L'Italie peut être fière de son Euro et voir devant, voir un avenir qui s'avère prometteur. Mais pour l'instant, le présent s'écrit en espagnol ...

vendredi, juin 29 2012

Super Italia

L'Italie, tombeuse de l'Allemagne en 1/2 finale comme en 2006, se qualifie pour la finale de l'Euro et se prépare à affronter l'Espagne. Au terme d'un match maitrisé, l'Italie décroche une qualification logique et méritée.

En début de match, l'Italie est fébrile, principalement Buffon, pas du tout rassurant sur 2 ballons chauds. L'Allemagne n'en profite pas et les Italiens vont peu à peu prendre le dessus. Derrière, l'Allemagne a decidé de faire des visites gratuites. Cassano se joue d'Hummels, très bon jusque là, et Balotelli est le seul à jouer face à Badstuder. L'Italie prend les commandes et s'intalle dans ce match, avec encore un Pirlo magnifique de talent, de justesse.

Les Allemands n'y sont pas, à croire que s'installe un syndrôme de la demi-finale. On sais y arriver mais pas aller plus loin (2006, 2010, 2012). Depuis 1996, l'Allemagne n'a plus gagné, elle devra attendre encore au moins 2 ans. Low, le romantique, a réussi à changer la philosophie de cette équipe, à produire un football très agréable mais n'arrive pas à gagner, et c'est quand même embetant. Peut-il être démis de ses fonctions ? L'avenir le dira.

Si l'Allemagne n'y arrive pas, c'est qu'aussi en face, l'Italie est très forte. On avait peur qu'ils soient émoussés suite à leur prolongation en 1/4 face à l'Angleterre dimanche et aux 2 jours en moins de récupération que les Allemands. Que nenni. A se demander si tout ce qui pourrait jouer contre eux ne les rend pas finalement plus fort. Derrière, Barzagli - Bonucci c'est solide. Et devant, Super Mario, le controversé, est inpsiré. Un superbe second but envoie les siens à Kiev et lui permet de sortir ses muscles. L'Italie est en finale. Elle le doit à ses joueurs talentueux. Elle le doit à Prandelli, qui arrive à tirer le meilleur de cette équipe en la faisant très bien jouer, en apportant un vent de nouveauté dans cette sélection. Elle le doit surtout à ses valeurs, à cette solidarité, cette cohésion, cette hargne qui animent ce groupe assez incroyable. A croire, que les évènements avant le début de la compétition, comme en 2006, ont permis à ce groupe de se souder.

L'Italie mérite amplement sa qualification car elle a été au dessus de l'Allemagne sur tous les plans. Maintenant, l'Espagne l'attend. L'Italie veut une deuxième couronne européenne, l'Espagne rêve du grand 3 : une troisième victoire européenne et un triplé inédit (Euro - Coupe du Monde - Euro). Et nous, on salive ...

jeudi, juin 28 2012

Et à la fin ...

.. l'Espagne est en finale. Pour la 3ème fois consécutive, dans une compétition internationale, l'Espagne se retouve en finale. Impressionnant.

Dans cette première demi-finale, le duel ibérique a donc tourné a l'avantage des Espagnols. Pour cela, il a fallu aller aux tirs au but. Dans ce match, l'Espagne met apparu moins sereine. En même temps, depuis le début de cet Euro, les Espagnols ont moins maitrisé dans l'ensemble leur copie. Les Italiens et les Croates avaient réussi à leur poser de sérieux problèmes. Mais, c'est là toute la force de cette équipe et même la grâce, c'est qu'à la fin, elle gagne. Ce que fait l'Espagne est impressionnant. Certains sont rassasiés de la dominance espagnole actuelle dans la planète ronde et dans le sport plus en général.

Arriver au sommet est une chose, un exploit déjà. Mais y rester, perdurer est encore plus fort. Cette Espagne est très forte. Pour en revenir au match d'hier, j'ai trouvé cet Espagne en manque d'intuition offensive, en manque de tranchant. Jusqu'à maintenant, on faisait surtout l'éloge du pressing haut qui entrainait une récupération rapide de la balle qui permettait d'étouffer leur adversaire sur le long terme. Mais hier, c'est plus derrière que l'Espagne a conquis son succès. Ramos, le moqué de la demi de LdC, a été très très bon. Et son pénalty montre tout le cran de ce joueur. Pas tellement la façon de le tirer mais déjà le fait d'y aller, d'avoir ce courage et de tenir cette pression en plus pour le marquer. Un champion.

Sur le plan offensif, cette Espagne m'est donc apparu plus lente, moins inspirée. Silva doit tenter sa chance et ne le fait pas. Le pari de Del Bosque avec Negredo n'a pas fonctionné. Mais l'Espagne dispose de joueurs talentueux. Xabi Alonso fait un travail remarquable avec un abbatage incroyable. Et puis, Iniesta égaye le tout. Son passage au milieu a fait du bien à l'Espagne. Avec l'entrée de Pedro et de Navas, cela a emmener du dynamisme à cette équipe. Un jour, il faudra penser à donner à Iniesta ce petit ballon que Messi a gagné 3 fois et Ronaldo 1 fois. Il le mérite tant.

En face, le Portugal a proposé de l'engagement, de l'intensité physique et ... Ronaldo. Clairement, le peuple attendait un exploit de la star. Les Portugais ont eu leur chance. Ils ont livré une prestation remarquable. Ronaldo a eu deux coup franc, une occasion pour faire basculer le match et avoir des regrets. Il n'y est pas arrivé mais il aura tenté pour son pays. Jamais vraiment inquiété dans le jeu, avec une grosse assise défensive et un Pépé très bon, et en ne concédant qu'une seule grosse occasion, le Portugal sort donc de la compétition avec le sentiment d'être passer à coté de quelque chose de grand, d'une première victoire. Mais en face, c'était l'Espagne, un très grand...

lundi, juin 25 2012

Joueuse Italie

Au terme du dernier 1/4 de finale, l'Italie s'est qualifiée aux tirs au but face à l'Angleterre. Le premier 0-0 de cet Euro a donné lieu a un des plus beau match de la compétition.

L'Italie est magnifique, immortelle. Une fois encore, la Squaddra Azzurra a montré tout son caractère pour se qualifier. Dans ce 1/4, l'Italie a amplement mérité sa qualification. On a pu voir tout le projet de César Prandelli depuis qu'il a pris les rênes de cette sélection. L'Italie joue et bien. Pirlo est un génie. Hier soir, il a crevé l'écran. Toujours juste, toujours dans le bon tempo et toujours simple, Pirlo a régalé. Avec De Rossi et Marchisio, l'Italie dispose là d'un des meilleurs milieux d'Europe.

L'Italie a dominé de long en large cette rencontre mais n'a pas su convertir ces nombreuses occassions. Balotelli, que l'on attendais, n'a pas marqué mais il a tout de même été très pesant pour Terry et Lescott. Cette Italie a été très agréable à voir jouer et a decroché une qualification méritée.

En face, l'Angleterre a subi. Mais elle l'a très bien fait. Savoir bien défendre n'est pas donné à tout le monde. Les Anglais à défaut d'un jeu alléchant ont misé sur d'autres valeurs : une organisation collective, l'engagement physique et la solidarité. Des valeurs tout aussi respectables. Car les Anglais n'ont pas découpé, ils n'ont quasiment pas commis de fautes. Les Anglais sortent de cet Euro mais ils sortent en s'étant battus et donnés à 100 %, en étant aller au bout de même.

Les Italiens ont donc forcés la décision aux tirs au but, avec un état d'esprit incroyable. Balotelli a eu le cran de frapper le sien et de marquer, je ne vous raconte pas ce qu'il aurait subi si il avait raté. La panenka de Pirlo est incroyabe, presque irrélle à ce monent-là. La hargne de Nocérino est magnifique après sa réussite et Diamanti a envoyé les siens plus loin. Pour les Italiens, avec ces 120 minutes dans les jambes, il s'agit de bien récupérer pour remettre le couvert face à une Allemagne, qui aura 2 jours de récupération en plus. Une autre paire de manches.

dimanche, juin 24 2012

L'Espagne maitrise

Après le Portugal et l'Allemagne, l'Espagne est la 3ème nation à se qualifier pour les 1/2 finales. La France quitte donc la compétition sur un bilan très moyen : 1 victoire, 1 nul et 2 défaites. Pourtant tout n'est pas à jeter.

L’Espagne a joué comme on s'y attendait : une conservation collective du ballon. Le schéma de Blanc, lui, était prudent. Debuchy et Réveillère à droite pour bloquer le côté le plus offensif de l'Espagne avec Iniesta et Jordi Alba. Avec cette composition, Blanc montre clairement sa volonté de d'abord bien défendre avant d'aller apporter le danger devant. Or, ce plan repose sur un plan précis : tenir. Et les Bleus ne vont pas y arriver : une glissade de Debuchy, un Malouda qui marche et laisse Xabi Alonso libre comme l'air et voilà l'Espagne devant. Sur ce match, c'est mon principal reproche à Blanc. A la vue de la composition, je me suis dis il ne faut pas être mener sinon tout le plan est mort. Un fois le but pris, qu'est-ce qu'on fait ? La réponse : on attend la 60 ème. L'heure de jeu pour prendre des risques, pour faire rentrer Menez et tenter de provoquer.

Face à cette Espagne usante, le sentiment de l'extérieur est qu'il y avait la place. La charnière Ramos / Piqué n'apparait pas rassurante. Et devant, il manque quand même un perforateur à l'image de Messi avec l'Espagne. Les Bleus n'ont pas été ridicule mais il a manqué ce quelque chose qui crée les exploits : le dépassement de soi. Cette génération semble manquer de cette état d'esprit si essentiel au sport, ce dépassement de soi, ce sens du sacrifice au profit du collectif. Trop peu l'ont dans cette équipe.

Néanmoins, durant cet Euro (au moins les 2 premiers matchs) et plus particulièrement dans les matchs de préparation, on a aperçu un projet de jeu. Une volonté de construire le jeu, de jouer sur la largeur, de déplacer l'adversaire. Sur l'Euro, cela s'est un peu moins vu mais il ne faut pas oublier que c'était aussi la première grande compétition pour beaucoup de joueurs. Donc il ne faut pas baisser les bras après le premier échec. La persévérance est essentielle à la réussite.

Par contre, le comportement de Nasri (insultes à priori d'un journaliste) doit être banni et repris. Cette équipe de France est en pleine reconstruction et il ne faut pas oublier d'où l'on vient, de nulle part. Mais on reste sur une pente glissante, très glissante que Nasri a semblé-t-il emprunté et nous ramène vers nos démons.

samedi, juin 23 2012

Tranquille comme l'Allemagne

Après le Portugal, l'Allemagne est la seconde nation à se qualifier pour les demi-finales de cet Euro 2012.

Avec cette victoire, sans surprise, face à la Grèce, les Allemands continuent de s'affirmer comme une nation forte de ces dernières années. Depuis 2006, elle a toujours été présente en demi-finale de toutes les compétitions où elle a pris part (4 au total). Une sacrée performance mine de rien.

Logiquement, l'Allemagne s'est débarrassée de la Grèce, qui n'a pas su se montrer aussi hermétique qu'en 2004. Les choix de Low au coup d'envoi, pouvait surprendre, mais montre aussi la force de cette équipe. Klose, Reus et Schurrle ont parfaitement remplacé Gomez, Muller et Podolski. Surtout, avec ces choix, Low montre que la hiérarchie n'est pas totalement établie offensivement et que certains peuvent venir titiller les titulaires. En dehors de ça, cette composition de départ a permis de laisser souffler ces 3 principaux atouts offensifs. Une chance que tout le monde ne peut pas s'offrir et qui pouvait avoir son influence dans la fin du tournoi.

Les Grecs ont été courageux. Dominés et menés au score 1 à 0, on les voyait déjà à la trappe. Ils ont réussi à se relancer et ont fait douter les Allemands ... 5 minutes. Les Allemands ne se sont pas affolés et sont allés chercher une victoire mérité. Les Grecs avaient simplement affaire à plus fort eux, à une équipe favorite de cette compétition.

vendredi, juin 22 2012

Le Cristiano Portugal Ronaldo

Le premier 1/4 de finale n'a pas réservé de surprises, le favori portugais est passé et avance dans cet Euro 2012. Les Tchèques, eux, partent en vacances, la tête haute.

Je ne vais pas vous mentir, je n'ai pas regardé le match hier. Fête de la musique oblige, j'ai préféré aller me jeter quelques godets de bières plutôt que rester à la maison pour regarder un attaque/défense. J'ai tout de même suivi en coin grâce aux bars qui diffusaient le match et aux applis mobiles (merci le progrès). Le peu que j'ai vu m'a suffi à comprendre que les choses se passaient comme prévues : une domination et une possession de balle portugaise face à une défense regroupée, qui ne lachent pas made in Chelsea en LdC. Et puis, un duel Cech / Ronaldo qui décidera au final du sort du match.

Car c'est clairement sur leurs deux joueurs, les deux stars de leurs pays que chacun compte et espère. Le Portugal joue pour Cristiano. Les Tchèques protègent leur but et comptent sur Cech pour sauver la barraque. A ce petit jeu, Cristiano va toucher du bois (2 fois) mais il va y arriver le playboy gelifié à trouver la faille d'une tête qui ne laisse aucune chance à son adversaire. La victoire portugaise est méritée, sur ce que j'ai vu car ils ont plus maitrisés leur sujet que les Tchèques. Les Tchèques pourront regretter de ne pas avoir osé, de ne pas s'être lacher mais ils ont semblent-ils jouaient avec leurs moyens, limités à l'image d'un Baros pour qui l'heure de la retraite arrive je crois à point nommé. Les 1/4 étaient déjà une belle performance pour eux.

Le Portugal avance donc grâce à sa star, son homme à tout faire. Cristiano rêve encore de son ballon d'or et le pays d'une première consécration dans une compétition internationale. Ils vont tranquillement attendre samedi soir pour connaitre leurs adversaires : Espagne ou France. Quoiqu'il arrive, le Portugal aura un sentiment de revanche ...

mercredi, juin 20 2012

Session de rattrapage

En raison d'un changement importante de vie et d'activité professionnelle, je n'ai pas pu ces dernières semaines m'exprimer sur ce blog. Il va falloir rattraper ce petit retard car la planète foot, elle, a continué de tourner.

L'Euro 2012 a ouvert ses portes. Au départ de la compétition, au petit jeu des pronostics, j'avais établi une liste de 3 favoris au regard des effectifs. Sans surprise, ces 3 favoris étaient l'Allemagne, l'Espagne et les Pays-Bas. Après ce 1er tour, les Pays-Bas sont déjà passé à la trappe, avec un jeu trop individuel et une défense trop lente. Les Allemands et les Espagnols, eux, ont tenu leurs rangs et continuent de répondre au statut de favori.

Derrière ces 3 favoris, au rang d'outsiders/surprises, j'avais mis la France, la Pologne et la Russie. Pas finalement tant pour gagner la compétition mais plus pour réaliser un joli parcours dans cet Euro 2012. J'avais placé la France en outsider quasiment aux derniers moments puisque les matchs de préparation m'ont rassuré et entrainé une nouvelle dynamique dans cette équipe. Mais après ce 1er tour, la France laisse ... perplexe. Très moyenne face à l'Angleterre, elle avait pourtant eu globalement la maitrise du ballon mais sans se montrer dangereuse. On se dit qu'il faut laisser du temps à cette France convalescente. Le prestation face à l'Ukraine est nettement plus convaincante, et malgré quelques hésitations défensives, les Bleus séduisent et entrainent avec eux un nouvel élan, une nouvelle sympathie qui fait plaisir de retrouver. Face aux Ukrainiens, les Bleus ne sont pas fantastiques outre-mesure, mais on sent qu'il y a un projet de jeu, un souci de construire, de ne pas faire n'importe quoi avec le ballon et surtout que tout le monde va dans le même sens. Ribéry redevient performant, Benzema apparaît comme le meneur technique de cette équipe, Cabaye comme un élément essentiel. Même le début de polémique suite au mauvais geste de Nasri après son but contre l'Angleterre s'éteint car l'histoire semble avoir été repris tranquillement en interne sans mettre le feu à la maison.

Mais face à la Suède, ces Bleus ont à nouveau deçu. Alors oui, perdre et aller en quart de finale, on a connu pire et il y a forcément plus grave. Perdre et être mauvais, faire un non-match, ne pas être dans son soir, ça arrive, et à la limite, on peut le comprendre, du moins je peux le comprendre et l'accepter. Cependant, perdre avec le maillot des Bleus sur le dos, dans une compétition officielle, surtout en cette période de reconstruction et de reconquête d'amour et de supporteurisme suite aux erreurs passés, les Bleus n'ont pas le droit d'afficher un visage si pâle, si amorphe. Car ce n'est pas tant sur le plan du jeu que ces Bleus hier m'ont deçu mais c'est, à nouveau, sur leur comportement. J'arrive à accepter que les joueurs ne soient pas bons, que la pression les bloquent mais pas avec aussi peu d'entrain, aussi peu d'esprit de révolte. Après l'ouverture du score magnifique de Zlatan, on a pas senti une équipe qui avait envie de se faire mal pour chercher à inverser le cours des choses. Et ça c'est genant.

A ce titre, les choix hier de Laurent Blanc ne m'ont pas plu. Pas la composition de départ car il a voulu donner sa chance à Ben Arfa notamment, ce dernier ne l'a pas saisi, tant pis pour lui. Mais en cours de match, le fait de procéder à ces changements trop tard montre que Laurent Blanc a finalement un noyau de joueurs très restreint sur lesquels il compte. Pour la dynamique de groupe, je trouve ça d'abord regrettable car certains risquent de lâcher et de baisser d'intensité aux entrainements, ce qui peut se répercuter sur l'ensemble du groupe.

Mais bon, les Bleus sont en 1/4 de finale d'une grande compétition, on n'avait plus connu ça depuis 6 ans, donc il faut désormais se pencher sur nos points positifs pour tenter de pousser cette équipe à se dépasser et à réaliser un exploit contre l'Espagne, championne d'Europe et du Monde en titre.

En ce qui concerne, mes 2 autres outsiders, Pologne et Russie, forcément j'ai été deçu de constater leurs échecs respectifs dans un groupe pourtant très ouvert. Les Polonais malgré un état d'esprit remarquable ne seront pas parvenu à marquer leur Euro, notamment en état trop irrégulier et en jouant trop par à coups au sein d'un même match. Les Russes, eux, avec 4 points (le même nombre que la France) sont donc passés à la trappe en séduisant d'abord puis en décévant ensuite. Trop inconstant, à l'image de leur capitaine Arshavin, les Russes paient cher leurs errances. Heureusement pour eux, 2018 est encore loin.

Cet Euro 2012 très agréable à suivre par la qualité de ces matchs, réserve son lot de surprise à l'image de Grecs, que l'on attend jamais et qui sont pourtant toujours là. Leur 1/4 contre l'Allemagne est plutôt cocasse par rapport à l'actualité politique, mais la Grèce n'aura clairement rien à perdre dans cet Euro déjà magnifique pour elle. Les Tchèques eux aussi se rappelent aux bons souvenirs de l'Europe. Ils ne partiront pas favoris face au Portugal en 1/4 mais ils ont pourtant leur chance de qualification.

Enfin, j'ai envie de parler de l'Italie et de l'Angleterre. L'Italie car elle n'est jamais morte. Les scandales l'ont à nouveau touché avant la compétition mais pourtant les Italiens ont su répondre de belle manière sur le terrain et notamment rivaliser avec l'Espagne. Surtout, ils sortent d'un groupe compliqué avec une Croatie très agréable à voir jouer avec un petit métronome de grande classe, Luka Modric. Et les Anglais, eux aussi, sont là et bien là malgré la cascade de blessures et l'arrivée de Roy Hodgson juste avant le début de la compétition. La fierté anglaise a permis a cette équipe de terminer finalement première de son groupe, là où on ne l'attendait pas. Le choc Angleterre / Italie de dimanche soir s'annonce passionnant entre deux équipes qui ont tout à gagner. Je m'en frotte déjà les mains.

samedi, décembre 3 2011

La France évite le pire

Le tirage au sort des poules de l'Euro 2012 a donc eu lieu. La France se retrouve dans le groupe D et devra affronter l'Angleterre, l'Ukraine et la Suède. Pour l'équipe de France, on peut considérer ce tirage comme une bonne nouvelle, non pas parce que ce groupe est faible mais car il permet surtout à la France d'éviter les gros comme l'Espagne, les Pays-Bas et l'Allemagne. A ce titre, ne pas être à la place du Danemark dans le groupe B n'est pas une mauvaise chose car pour les Danois, la qualification va être compliqué face à l'Allemagne, les Pays-Bas et le Portugal.

La France a donc hérité d'un groupe homogène où son niveau actuel lui laisse sa chance. Dans ce groupe D, l'Ukraine apparait comme plus faible mais le fait de disputer cette Euro chez elle rééquilibre la balance. La France n'aura aucun match facile, de toute façon il n'y en a pas à ce niveau, mais en étant placé dans le chapeau 4, elle ressort de ce tirage au sort plutôt bien lotie et avec des raisons d'espérer la qualification. Il est légitime de pouvoir espérer la qualification. La France est en reconstruction suite à la débâcle du Mondial Sud-Africain, ne l'oublions pas, mais l'Euro sera un vrai test pour les hommes de Laurent Blanc. Passer en quart de finale permettrait déjà à la France de redorer un peu son blason et d'améliorer son classement FIFA. La France a sa chance à l'Euro pour sortir de la phase de poules, à elle de la saisir.