L'Espagne remporte l'Euro 2012 à Kiev et conserve son trophée, une première. Surtout, l'Espgne réalise une performance inédite en faisant le triplé Euro - Coupe du Monde - Euro. En gros, depuis 4 ans, l'Espagne gagne tout. En 2008, l'Espagne avait un palmarès quasi vierge avec un seule victoire internationale avec l'Euro 64. Aujourd'hui, tout a changé et l'Espagne s'impose comme LA nation forte du foot actuel. En tout cas, elle marque de son empreinte l'histoire.

Avec cette nouvelle victoire, l'Espagne devient, avec l'Allemagne, la nation qui totalise le plus de Championnat d'Europe, 3 au total. Pour y arriver, l'Espagne a encore une fois misé sur son formidable jeu de passe et de conservation collective. Pour les néophytes, cela peut paraitre énervant et même être associé à de l'anti-jeu mais ce qu'arrive à faire cette Espagne-là est fantastique. Les déplacements des uns permettent de créer le décalage pour un autre. Xavi et Iniesta trouvent des passes incroyables que même à la Playstation, on ne trouve pas forcément.

Cette Espagne est consacrée reine. Pourtant, au début de la compétition, on se demandait si elle avait encore faim de titre, la même abnégation à aller chercher la victoire. La réponse est tombée, nette et sans bavure. L'Espagne est une très grande. Surtout, elle s'est appuyée sur une assise défensive solide. En l'absence de Puyol, Ramos a montré qu'il était désormais le nouveau patron derrière. Jordi Alba a été une belle révélation. Busquets et Alonso sont deux infatigables. Alonso est par ailleurs très précieux dans le jeu long, pour amener cette diversité qu'a besoin l'Espagne.

Car oui, le jeu de l'Espagne est fait d'une seule façon. Passes courtes, passes courtes, passes courtes. Les équipes en face sont prévenues, préparées mais n'y arrivent pas. Pourtant, dans cet Euro, l'Italie et la Croatie en phase de poules avaient inquiété cette équipe. On l'a pensé usé physiquement. Mais non, l'Espagne est juste sûre d'elle. Elle s'est gérée une compétition. Et hier, la maitrise de la finale l'a prouvée. L'Espagne est une championne.

L'Italie, en face hier soir, malgré l'ampleur du score, n'a pas à rougir. Le match a basculé pour elle à l'heure de jeu définitevement du mauvais côté quand Motta s'est blessé et laissé ses copains à 10. Avant ça, l'Espagne s'était déjà affirmé. Les Italiens ont inquiété les Espagnols mais dans les bois, l'Espagne a un San Iker que l'on ne trompe pas facilement. Et puis, l'Italie a aussi été pris par l'évènenement, principalement Balotelli. Il a voulu trop en faire, être à lui seul le guide de son pays. Il n'a pas réussi mais il doit apprendre de cette finale. Cette défaite ne doit pas faire oublier que l'Italie aura réalisé un Euro magnifique et proposant une très grande qualité de jeu. Prandelli, en 2 ans à la tête de la Nationale a parfaitement mis en place son projet. L'Italie peut être fière de son Euro et voir devant, voir un avenir qui s'avère prometteur. Mais pour l'instant, le présent s'écrit en espagnol ...